FingersDiptyque vidéo et image fixe, boucle, 2012

Ce projet est lié à la série de photographies Nobody dont le titre renvoie directement à l'idée de corps et de non-corps. Un paradoxe mis en avant par la mise scène d'une lumière froide, d'ombres, de hors-champs, de cheveux, et d'un casque qui alterne fragilité/protection et narration.

Voici une conversation avec Guillaume Barborini au sujet de la vidéo :

- On ne sait pas trop si c'est un corps vivant ou mort, ou blessé etc...
 oui parce qu'avec le casque elle a l'air accidenté enfin on pense à ça forcément
sauf que le corps n'est pas abîmée
 sauf que c'est sur un parquet et tout ça ça crée un truc étrange très énigmatique que je trouve angoissant/apaisant

-L'idée c'est que ce soit un corps fragile/sensuel, parfois unisexe et qui apporte un contraste entre le nu et le casque qui enferme/protège

-La confrontation entre les 2 images de la vidéo c'est bien, que l'image du casque soit fixe.

-Oui j"ai voulu apporté une frustration chez le spectateur, qu'il ne sache pas si on est dans le mouvement ou pas, qu'il y ai une sorte d'attente.

-Qui est très angoissante et contrebalancée. Avec le geste de la main et les cheveux sous la porte comme un entre-deux, ça renvoie très bien à l'image fixe. C'est chouette parce qu'il y a pleins d'interprétations possibles, de liens à construire entre les 2 images

-On attends et il ne se passe rien seulement un mouvement répétitif avec la main qui apparaît et disparaît, une sorte de pénétration...et chacune des images communiquent. Deux présences qui se parlent. L'image animé anime l'image fixe et inversement...

-Moi j'vois le mouvement de la main sur le champ de la porte comme une espèce de ligne de vie,ou alors les mouvements, les courbes sur les machines d’hôpital quand t'es dans le coma pour contrôler ton rythme cardiaque.

-Oui on l'imagine comme on veux. Mais l'ouverture de la porte a pour moi un caractère sexuel et fantasmagorique. Comme si tout désir, était une ouverture d'espoir. La situation que j'ai crée par la mise en scène sous la porte, c'est ça. Une caresse sur la porte qui se transforme en une caresse sur le corps figé. Le mouvement transformé et/est déplacé.
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