Vidéoprojection sur plaque de métal, format ovale 50 x 70 cm, boucle, 2013

Portrait d’une jeune fille lassive dont les variations de lumières font apparaître et disparaître son visage à la manière d’un fantôme. Fantôme dont l’origine grec du mot est “fantasme”. Se complaire dans le songe, ne jamais regarder en face. N’être qu’une apparition. Voilà ce qui est pour moi une forme de féminité. Rien avoir avec l’apparition de la vierge, seulement un rapport sensible au monde, La déformation du corps par des jeux de reflets et de flous amènent donc à un certain mysticisme. Le choix du format ovale est un écho au miroir. Mise en abîme du reflet. Une sorte de porte vers un ailleurs et un questionnement sur la beauté. Ce n’est sans rappeler le trou de serrure dont le spectateur est plaçé en tant que voyeur. L’observation d’une présence évanoui.

Le titre “Le portrait ovale” est une référence à une nouvelle écrite par Edgar Allan Poe dont le lien mélancolique et poétique semble en totale cohérence. L’histoire de fin raconte comment l’épouse d’un peintre est délaissée par celui-ci par passion pour son travail. Lorsque ce dernier décide d’en faire son portrait, la femme finit par mourir de désespoir sans qu’il ne s’en aperçoive immédiatement.
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