« Les planches courbes »
Vidéo, 4min11

Les planches courbes en référence à Yves Bonnefoy, évoquent cette errance dans l’espace poétique, notamment via le lien de l’eau qui nous berce. Les motifs du seuil et de la barque sont des moyens de se déplacer, d’être porter vers quelque chose d’inconnu, de se laisser aller vers la rive. Désorienter plutôt qu’orienter puisque il n’y a pas de direction à suivre,  pas de cartes. Pour le regardeur il s’agit de faire advenir la présence. Cette idée de passage est fortement liée à l'éphémérité de la vie accentuée par la volonté de ne pas montrer tout le corps.On se trouve entre la censure et le voyeurisme. Cette chevelure dans l’eau comme celle d’un cadavre jeté à l’eau est un jeu entre le mobile et l’immobile parfois sous une forme incantatoire. Ma façon de voir la photographie s’y rapproche puisque je la vois comme une cérémonie. Par ailleurs, le titre les planches courbes évoque le corps féminin, surtout sa fragilité. Les variations d’incarnation de la quête sans fin se manifestent comme une tension, un désir qui se recourbe sur lui même et se relance. Le son vient accentuée cette idée.
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